On devine trois hommes en toge au centre de cette mosaïque romaine mesurant 3,5 mètres de large sur 8 mètres de long et datant des IIe-IIIe siècles de notre ère. Annoncée le 8 janvier dernier, la découverte a eu lieu au cours de travaux d’aménagement d’un pont dans le parc national de Césarée (à 50 kilomètres de Tel Aviv). Ce panneau central, largement endommagé à l’époque byzantine, est un des rares témoignages dans la région de ce qu’on a appelé les ateliers proche-orientaux : une nette attention portée à l’anatomie, des représentations réalistes, des ombres portées ou le traitement du fond blanc, assez abstrait et neutre que l’on retrouve à Lod (également en Israël), Apamée (Syrie) ou Antioche (Turquie). L’inscription fragmentaire en grec en cours d’étude éclaircira certainement le contexte. « Si la mosaïque faisait partie d’une propriété privée, les personnages pourraient être les propriétaires. S’il s’agit d’un bâtiment public, il pourrait s’agir des donateurs de la mosaïque ou de membres du conseil de la ville », précise Uzi Ad, un des responsables des fouilles.