Par une curieuse concordance des calendriers, les institutions jumelles du musée d’Art moderne de la ville de Paris et du Palais de Tokyo exposent simultanément plusieurs artistes d’origine algérienne : Mohamed Bourouissa, Massinissa Selmani, Neil Beloufa et Kader Attia. Ce dernier sera aussi à l’affiche du MAC/VAL, à Vitry-sur-Seine, en avril prochain. « C’est la politique des quotas ? », grince Mohamed Bourouissa. Volontiers provoc, l’artiste né à Blida préfère en rire – jaune, forcément. Et de s’inquiéter : « Ce qui me fait peur, c’est d’être réduit à mes origines. » Interrogé voilà six mois sur son parcours météorite, Neil Beloufa exprimait des craintes similaires. « Si c’est allé dix fois plus vite pour moi que pour quelqu’un d’autre, c’est aussi parce que je suis un fils de colonisé, Français Algérien, confiait-il. Il y a une fascination pour les révolutionnaires des années 1960 comme pour le “Y’a bon Banania”. Mais j’essaye de ne pas être l’arabe de service. » Peu de risque qu’il soit ainsi étiqueté : son œuvre dépasse le périmètre de son histoire personnelle. Au Palais de Tokyo, l’artiste ne traite pas de ses origines, mais brouille les lignes entre pensées autoritaire et libertaire, morale et immoralité. Quant à Bourouissa, il expose un projet tourné chez les cavaliers africains-américains d’un quartier déshérité de…
La diversité dans l’art : une vraie prise de conscience ?
Plusieurs artistes d’origine algérienne sont présentés simultanément au Palais de Tokyo, au musée d’Art moderne de la ville de Paris comme au MAC/VAL. Coïncidence ? Prise de conscience de la diversité ?
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