Mener des travaux de modernisation n’est-il pas en contradiction avec l’essence d’une friche comme le Confort moderne, très marqué à son ouverture en 1985 par la culture underground et une programmation subversive ?
Depuis sa création, le lieu a beaucoup changé au gré des cahiers des charges successifs, de la professionnalisation du personnel et des labellisations. La notion d’underground ne veut plus rien dire aujourd’hui. Les partitions arbitraires entre culture dominante et underground, entre beaux-arts et art populaire ne sont plus des visions du monde opérantes. Il faut laisser la place à la fragmentation et à l’hybridation des champs. De plus, les lieux n’influencent pas les manières de produire. Ils sont en revanche la trace des différentes expériences qui s’y sont vécues, des usages qui en ont été faits. Je ne suis donc pas inquiet de perdre l’identité du lieu et les valeurs qu’il véhicule, car nous faisons une œuvre collective, activée au quotidien.
Les travaux permettent plus de fluidité dans un…