Emmanuelle Lequeux_Quel est l’objectif de ce week-end organisé au Palais de Tokyo autour des 25 ans de DCA, l’Association française de développement des centres d’art contemporain dont vous venez de prendre la présidence ?
Sophie Legrandjacques_Il s’agit de mettre en lumière le travail accompli et de célébrer ces structures souvent méconnues que sont les centres d’art. Nous en avons assez d’être toujours présentés comme des structures fragiles, menacées : il y a 25 ans, DCA avait à peine 20 membres, nous en sommes à 50 aujourd’hui. Alors bien sûr, malheureusement, certains centres d’art ferment, comme le Quartier de Quimper. Mais d’autres se créent, comme la Halle des bouchers née il y a trois ans à Vienne. Émanant le plus souvent de la vie citoyenne plutôt que de décisions politiques, nous occupons plus que jamais une place à part dans l’écosystème, entre les Fonds régionaux d’art contemporain, les écoles d’art et les musées. Car nous sommes le lieu du projet de l’artiste. Nous accompagnons la production de ses œuvres en termes financiers, techniques, mais aussi intellectuels. Nous imaginons le projet avec lui, tout en envisageant la question de l’exposition, du rapport au public, au territoire, qui…