Ces derniers temps, il n’est pas rare de voir, dans des expositions transformées en écosystèmes, des plantes – de Laure Prouvost (galerie Nathalie Obadia) à Laëtitia Badaut Haussmann (galerie Allen) –, introduisant un élément vivant indifférent aux horaires d’ouverture et à nos conceptions de l’art. Cela pourrait faire écho au refus de l’anthropocentrisme évoqué par le philosophe Emanuele Coccia dans son ouvrage La vie des plantes. Selon lui, tout comme les plantes ont produit, il y a des millions d’années, l’atmosphère que nous respirons grâce à la photosynthèse, nous pouvons refondre une cosmologie à partir de l’exploration de la vie végétale. Et dans un même mouvement, imaginer des technologies relationnelles où les non humains sont des agents actifs, dépassant l’opposition moderniste entre nature et culture.
Objets-fantômes
C’est un pareil…