Le Quotidien de l'Art

Les fossiles post-humains d’Hadrien Gerenton

Les fossiles post-humains d’Hadrien Gerenton
Hadrien Gerenton, Rotting then ripening (starving pots), 2017, fusain et cirage sur papier simili Japon, 63 x 45 cm. © Hadrien Gerenton.

D’abord intéressé par le design fantôme d’objets sans qualités et les spectres de la modernité, Hadrien Gerenton s’engage désormais dans la fabrication de monstres hybridant l’humain,
le végétal et le minéral. Ses cactus rêvent-ils de reptiles électriques ? Après sa participation au Salon de Montrouge en 2016, il expose actuellement à la galerie Chantiers Boîte Noire de Montpellier, avant la galerie Martin van Zomeren à Amsterdam en 2018.

Ces derniers temps, il n’est pas rare de voir, dans des expositions transformées en écosystèmes, des plantes – de Laure Prouvost (galerie Nathalie Obadia) à Laëtitia Badaut Haussmann (galerie Allen) –, introduisant un élément vivant indifférent aux horaires d’ouverture et à nos conceptions de l’art. Cela pourrait faire écho au refus de l’anthropocentrisme évoqué par le philosophe Emanuele Coccia dans son ouvrage La vie des plantes. Selon lui, tout comme les plantes ont produit, il y a des millions d’années, l’atmosphère que nous respirons grâce à la photosynthèse, nous pouvons refondre une cosmologie à partir de l’exploration de la vie végétale. Et dans un même mouvement, imaginer des technologies relationnelles où les non humains sont des agents actifs, dépassant l’opposition moderniste entre nature et culture.

Objets-fantômes

C’est un pareil…

Les fossiles post-humains d’Hadrien Gerenton
Les fossiles post-humains d’Hadrien Gerenton

Les abonnés ont accès à l'intégralité des articles du Quotidien de l'Art.

Découvrez toutes nos offres d'abonnements.

Je m'abonne

Article issu de l'édition N°1388