Maja Bajevic : défendre une utopie en train de disparaître
« Consomme ! Soumets-toi ! Dors ! » Ces ordres claquent dans l’installation de Maja Bajevic, comme les cauchemars d’un monde à la Orwell… Slogans inspirés du film Delay de John Carpenter, parabole anticapitaliste, ils ponctuent de leur dystopie une installation célébrant plutôt le contraire : cette île au milieu de l’exposition, sur laquelle poussent des herbes sauvages, c’est l’Utopia de Thomas More. Certes, elle est en piteux état, un peu terrain vague, un peu laboratoire abandonné. Mais elle respire encore : ces lumières qui clignotent nous livrent la traduction
en morse des grands textes de l’utopie politique, de la déclaration des droits de l’Homme au Capital de Marx ou Bakounine. Un rêve que l’artiste franco-bosniaque se refuse à voir mourir. . E. L.
Née en 1967 à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, Maja Bajevic vit et travaille à Paris. Elle est représentée par les galeries Michel Rein (Paris-Bruxelles) et Peter Kilchmann (Zurich).
http://majabajevic.com
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