Pendant quarante-six ans, l’avocat Jean-François Prat et son épouse Marie-Aline ont collectionné en duo, avec passion et discernement. D’abord les artistes français. Puis, avec le succès du cabinet d’affaires Bredin Prat, l’un des plus importants sur la place parisienne, le couple a pu s’offrir des œuvres plus onéreuses, signées Jean-Michel Basquiat, Andy Warhol, Lucio Fontana, Frank Stella ou encore Sigmar Polke. Plusieurs années après la disparition prématurée de son époux en 2011, Marie-Aline Prat s’est décidée à se séparer de cet ensemble chez Christie’s les 20 et 21 octobre. La vente, composée de 188 lots estimés de 29 à 40 millions d’euros, soit l’une des plus grosses collections d’art contemporain à être dispersée depuis longtemps à Paris, est l’événement de cet automne.
Il est facile de deviner qu’en raison de sa double composante française et internationale, celle-ci aurait pu être scindée, et les plus gros lots envoyés à Londres ou New York. « J’ai…