« La nuit est dénouée de centre », dit le Français Michaël Fœssel en écho à son ouvrage La Nuit, vivre sans témoin (éditions Autrement, 2017). Pour penser la nuit – son renversement des normes du jour et des hiérarchies des corps –, rien ne vaut un plongeon sensoriel. Pas étonnant, donc, si cet essai est traversé par le Berghain, club mythique de Berlin vu sous l’angle d’une expérience égalitaire, autorisant le « droit à l’éclipse ». Fœssel n’est pas le seul philosophe à fréquenter la culture techno, à l’exemple de l’Anglais Timothy Morton, théoricien des hyper-objets et de la « dark ecology » (préconisant une écologie qui abandonnerait l’idée même de nature) : le lâcher-prise radical des corps peut-il ouvrir des abîmes inédits pour la pensée ? Du réalisme grotesque du carnaval médiéval jusqu’aux free party, en passant par les saturnales et son renversement temporaire des…
Salon de Montrouge : portrait de l’artiste Tom Castinel
Tom Castinel (né en 1984 à Lyon) construit son propre univers rituel, convoquant le pouvoir de transgression des danses
sociales et la déconstruction transgenre des identités. Après sa participation au Salon de Montrouge 2017, il expose, dans le cadre de Pâle Mâle, son duo avec Antonin Horquin,
à La Belle Friche de Mai, à Marseille.