D’après le rapport Artprice portant sur le premier semestre 2017, la Chine talonne les États-Unis dans le domaine du marché de l’art. Les USA ont regagné la première place qu’occupait l’ex-Empire du Milieu en 2016. L’Amérique du Nord cumule 32,4 % du marché mondial de l’art, avec un total de 2,2 milliards de dollars, tandis que la Chine pèse 29 % du marché avec 2 milliards de dollars. « Jamais les deux bilans n’ont été aussi proches tant en termes de volume de transactions que de chiffre d’affaires », pointe le rapport. Toujours selon Artprice, l’ensemble du marché de l’art a engrangé 6,9 milliards de dollars, en hausse de 5,3 % comparé au premier semestre 2016. L’art contemporain progresse, lui, de 5 %, sans doute grâce à quelques coups de marteaux records tel les 110,5 millions de dollars obtenus par une toile de Jean-Michel Basquiat chez Sotheby’s à New York. « Comme les États-Unis en 2016 et comme le Royaume-Uni en 2014, la Chine traverse à son tour une période de restructuration, qui passe par une nécessaire réduction du nombre de ventes. Toutefois, la stabilité de la seconde puissance du marché de l’art n’est pas pour autant fragilisée », estime Artprice. Le Royaume-Uni arrive troisième (+13 %) et la France quatrième (+7 %). Si l’art contemporain reprend des forces, le bilan de la base de données Artprice n’étudie que les ventes publiques aux enchères, et uniquement le segment du Fine Art (peinture, dessin, sculpture, photographie, estampe et installation), excluant donc antiquités, objets d’art ou arts décoratifs anciens et modernes. Ce bilan tranche ainsi avec celui publié pour la même période par Christie’s et par Sotheby’s, qui stagnent si l’on intègre les ventes privées, la première ne progressant que de 1 % et la seconde reculant de 2 % (lire Le Quotidien de l’Art du 4 septembre). Ces deux maisons viennent d’ailleurs d’augmenter leurs commissions acheteurs.