L’exposition d’Hélène Delprat est de celles qui font encore plus regretter la fermeture en 2018 de la Maison rouge. Quel autre lieu parisien aurait donné autant de liberté à cette artiste non conforme (plus qu’anticonformiste) qui, de peinture en vidéo fait valser bon et mauvais goût, jongle comme personne avec les références cinématographiques ou littéraires et fait court-circuiter nos synapses ?
À personnalité atypique, scénographie inhabituelle. Pour entrer dans le monde à multiples fonds d’Hélène Delprat, il faut passer par un sas aux allures de couloir de parking dans lequel résonne la voix de Nicole Stéphane, héroïne des Enfants terribles de Cocteau : « C’est l’inconnu qui fait peur ». Mais Hélène Delprat n’a peur de rien, surtout pas de son ombre ni de son double qui…