Alors que les carrières précipitées et les célébrités usurpées ne sont plus au goût du jour, l'heure est au revival d'artistes qui représentent bien souvent des boussoles secrètes et des ressources morales pour de plus jeunes créateurs. Cette tendance à l'exhumation se perçoit à un niveau institutionnel, mais aussi sur le plan du marché. Étrangement, cette résurrection passe bien souvent par des « jeunes » galeries. À la FIAC, on voit des oeuvres d'Alina Szapocznikow chez Loevenbruck (Paris), Nicola L. chez Broadway 1602 (New York), Mac Adams chez gb agency (Paris), ou encore les septuagénaires Franz Erhard Walther et…
Les jeunes accros aux revivals
Alors que les carrières précipitées et les célébrités usurpées ne sont plus au goût du jour, l'heure est au revival d'artistes qui représentent bien souvent des boussoles secrètes et des ressources morales pour de plus jeunes créateurs. Cette tendance à l'exhumation se perçoit à un niveau institutionnel, mais aussi sur le plan du marché. Étrangement, cette résurrection passe bien souvent par des « jeunes » galeries. À la FIAC, on voit des oeuvres d'Alina Szapocznikow chez Loevenbruck (Paris), Nicola L. chez Broadway 1602 (New York), Mac Adams chez gb agency (Paris), ou encore les septuagénaires Franz Erhard Walther et William Anastasi chez Jocelyn Wolff (Paris). Pourquoi ces galeries plus jeunes font-elles oeuvres d'archéologues, parallèlement à leur travail sur les jeunes artistes ? Il s'agit bien souvent de contextualiser et donner une assise au reste de leur programmation. « On voit un travail et on se dit : «c'est tellement bien. Pourquoi n'est-ce pas montré ?» Très souvent, les galeries établies n'ont pas le temps de s'occuper de tels artistes », explique le Berlinois Mehdi Chouakri, qui présente dans sa réserve à la FIAC quatre oeuvres de Charlotte Posenenske, qui arrêta tout travail artistique en 1968.