Quoi de mieux pour restituer la banalité intrinsèque de l'oeuvre de Jeff Koons que de la séquencer platement et poliment en trois chapitres (« The New », « Banality », « Celebration »). La sobre scénographie adoptée par la Fondation Beyeler à Riehen souligne un travail en oxymore, aussi kitsch que clinique, promoteur d'une esthétique de la classe moyenne et d'une régression infantile tendance Toys R us, portant au pinacle une féerie nunuche composée de nounours, panthères roses et cupcakes acidulés, mais toujours résolument froide.
Avant de pénétrer le bâtiment de la Fondation, un drôle de court-circuit visuel nous saisit : le Split-Rocker de Koons, dinosaure floral triomphant et burlesque, côtoie à bonne distance une…