Raphaël Barontini pense sa pratique comme un geste pictural. Il peint sur châssis ou sur tissu et son travail se déploie autant sur les murs que dans l’espace. Mais l’artiste sort volontiers du cadre et s’amuse avec la souplesse et la légèreté des tentures afin de créer un mouvement qu’il ne pourrait rendre sur la toile. Suite à la réalisation d’un fond plus ou moins coloré aux accents pop, il élabore une composition. Il prélève des images de différentes origines et natures, colle une tête vaudoue sur le corps d’une femme provenant d’une peinture du XVIIIe siècle. Il fait s’entrecroiser les époques, les cultures et les histoires. « Sans complexe, je manie des images d’une sculpture grecque antique. Je vais mêler cela à un portrait de Fragonard, associé à un Dogon du Mali ». Ces ressources iconographiques portent un propos sous-jacent, celui du métissage culturel. Il met en relation des images…
Raphaël Barontini : « Créolisation des images »
Raphaël Barontini peint et colle de manière obsessionnelle des images et figures prélevées dans différents contextes culturels. Invité au Salon de Montrouge en 2015 et représenté par la galerie Alain Gutharc à Paris, il ouvre cette semaine et la suivante deux expositions. La première, collective, « Tous, des sang-mêlés », est organisée par Julie Crenn et Franck Lamy au Mac/Val à Vitry-sur-Seine. La seconde, personnelle, « Odyssey », est présentée au CAC La Traverse à Alfortville.