Le monde de l’art a ses toquades et ses retours de flamme. Son sport national ? Démolir une foire qu’elle a encensée. Longtemps vantée pour son atmosphère conviviale, Art Brussels serait devenue sage, ronronnante. Pas assez branchée, pas assez fast and furious comme diraient les galeries américaines qui lui préfèrent pour certaines le salon Independent, arrivé depuis 2016 en Rastignac dans la capitale belge. C’est aller trop vite en besogne. C’est oublier que les collectionneurs belges soutiennent leur foire. Et que s’ils ont un œil rivé vers l’Amérique, ils n’en oublient pas de défendre les acteurs locaux. « Les collectionneurs belges aiment cette foire et viennent dans un état d’esprit acheteur », confiait lors du vernissage Frédéric Bugada (Bugada & Cargnel, Paris). Mantra ? Méthode Coué ?
Pas vraiment. Lors du vernissage ils étaient tous présents, de Mimi Dusselier à Ronald Rozenbaum en passant…