Natacha Wolinski_Comment est née l’idée de transformer le Mois de la Photo en un Mois de la Photo du Grand Paris ?
François Hébel_En 1980, lorsque le Mois de la photo a été créé, aucune institution parisienne ne présentait de la photographie de façon permanente. Aujourd’hui, il y a la Maison européenne de la photographie, le Jeu de Paume, le BAL, la galerie de photographies du Centre Pompidou… Il fallait donc donner un nouveau sens à cette manifestation. C’est pourquoi, lorsque Jean-Luc Monterosso m’a confié la direction artistique de l’édition 2017, je lui ai proposé de l’étendre à toute la métropole, à ce Grand Paris qui constitue un territoire encore abstrait pour la plupart des gens. Or, pour moi, le Grand Paris est une réalité, celle de la ghettoïsation puisque toute la culture considérée comme « importante » est concentrée dans la capitale, et que les initiatives de la métropole sont peu mises en valeur.
Cette initiative n’est donc pas née d’une volonté politique que l’on vous aurait suggérée ?
Non, pas du tout. Mais lorsque j’ai lancé cette…