Ce n’est pas le moindre mérite de l’actuelle exposition « L’esprit français » de François Piron et Guillaume Désanges à la Maison Rouge, à Paris, sur les contre-cultures hexagonales que d’affronter la méfiance conventionnelle du monde de l’art (pourtant toujours prêt à changer le monde) vis-à-vis des formes issues du militantisme politique (pamphlets, graffitis, actions collectives de rue, ciné-tracts ou presse minoritaire). Leur exposition est l’une des offensives les plus redoutables ces dernières années à vouloir ouvrir l’historicité des formes artistiques en y incluant des supports militants – comparable à certains égards à la révision élargie et inclusive d’un siècle de cinéma expérimental par Nicole Brenez et Christian Lebrat dans l’ouvrage publié en 2001 Jeune, Dure et Pure !
Gustav Metzger peut clairement figurer parmi cette généalogie de frondeurs ayant trouvé dans l’art un moyen de créer de l’espace public pour la…