Hilma af Klint fut une pionnière longtemps méconnue de l’abstraction. Son œuvre a été redécouverte en 1986 lors de l’exposition « The Spiritual in Art: Abstract Painting 1890-1985 » qui s’est tenue au Los Angeles County Museum of Art. Sous couvert de spiritualité, il lui fut permis de produire les premières œuvres abstraites avant Kandinsky, Malevitch et Mondrian. Elle pensait la peinture comme une fenêtre ouverte sur une autre dimension, que le monde produisait des formes que l’œil ne pouvait percevoir et s’évertua à les reproduire pour les rendre lisibles de tous. La pratique de Delphine Trouche entretient des liens avec une abstraction spirituelle proche de celle qu’Hilma af Klint avait fondée. Si, pour l’artiste, la relation à la foi est quasi absente, elle inscrit sa pratique dans des relations de passage d’un état mental à un autre proche de la…
Portrait de jeune artiste : Delphine Trouche
Delphine Trouche construit des ponts et des espaces de transition pour accéder à d’autres états de conscience. À travers la performance et la peinture, elle explore les possibilités de ces médiums afin d’évoquer des sujets relatifs au genre, à l’identité, et plus généralement à une transformation de notre manière d’être au monde. Invitée à participer au Salon de Montrouge en 2014, elle est actuellement exposée dans le cadre de « Peindre dit-elle » au musée des beaux-arts de Dole – sous le commissariat de Julie Crenn, Amélie Lavin et Annabelle Ténèze –, second volet d’une exposition précédemment présentée au musée départemental d’art contemporain de Rochechouart.