A priori, la nouvelle édition de la Biennale de Sharjah, organisée jusqu’au 12 juin dans le petit émirat à l’est de Dubaï, partait avec toutes les bonnes cartes en mains. Du moins un bon casting, féminin de surcroît. Modeste et enjouée, Sheikha Hoor, fille de l’émir local, s’échine depuis quinze ans à éduquer et activer l’imaginaire des habitants de Sharjah. Bien qu’élevée à l’étranger, elle ne perd pas de vue le contexte de l’événement. « Il faut savoir pourquoi on fait les choses. A-t-on juste envie d’être un espace branché ? La biennale ne peut être seulement un événement, un truc qu’on fait et puis c’est fini, indique Sheikha Hoor. Il faut construire une communauté, créer une atmosphère qui aille au-delà la Biennale ». On voudrait la croire. Et quand elle a choisi Christine Tohmé comme commissaire cette année, on a voulu l’applaudir, tant cette femme intransigeante a…
Sharjah : une biennale desséchée
Faiblesse conceptuelle ? Volonté d’en dire trop ou pas assez ? La treizième édition de la Biennale de Sharjah, organisée jusqu’au 12 juin aux Émirats arabes unis, manque singulièrement de clarté et de densité.