À Dubaï, le pire n’est jamais garanti. L’émirat aux ambitions pharaoniques, aux quartiers hallucinants comme City Walk, qui sortent tous les trois ans de terre, prend un malin plaisir à déjouer les pronostics les plus sombres. Exemple de cette folle résilience ? La foire Design Days Dubai. Jusqu’alors, ce salon faisait mal aux yeux : dorures dégoulinantes, marbre rutilant, kitscheries à gogo. Échappant à cette fatalité, la foire s’est nettement ressaisie cette année. Avec un objectif : ne pas passer à côté d’un marché du design (mode comprise) estimé à 276 milliards de dollars dans la région MENA.
Certes, les pointures étrangères ne sont pas au rendez-vous. Mais qu’importe, de toutes jeunes galeries ou designers de la région ont repris le flambeau. Prenez Ahmad Angawi. Ce jeune Saoudien basé à Jeddah a fait ses gammes à New York. En s’inspirant d’un motif géométrique issu du vocabulaire ornemental islamique, il a créé un mobilier modulaire qui ne déparerait pas dans un loft new-yorkais. « Nous sommes une génération qui ne tourne pas le dos à ses…