Acteur, témoin et victime. Paul Rosenberg a tour à tour endossé ces trois rôles. Dans l’entre-deux-guerres, il est l’un des principaux marchands d’art. L’un des plus prolifiques aussi grâce à une politique soutenue de catalogues et d’expositions. Témoin, il le devient en voyant ses collègues et les musées se ruer sur la vente de Lucerne d’œuvres dites dégénérées en 1939 organisée par le régime hitlérien. Avant d’être lui-même victime de la main basse nazie sur le marché de l’art parisien. En 1940, il fuit la capitale française pour New York, où il ouvrira une galerie l’année suivante. Voilà quatre ans, sa petite-fille, la journaliste Anne Sinclair, a publié en hommage l’ouvrage 21 rue La Boétie. Aujourd’hui, un collectif mené par l’ancien diplomate Élie Barnavi prolonge son souvenir par une exposition au musée Maillol, à Paris.
Fils de l’antiquaire Alexandre Rosenberg, Paul ouvre sa propre galerie en 1910, rue La Boétie, à Paris. La même…