Pour un marchand d’antiquités, d’objets d’art ou de peinture moderne, exposer à Tefaf Maatricht, c’est le Graal. Qui ne rêverait d’avoir ainsi accès à plus de 70 000 visiteurs, à la crème des collectionneurs internationaux, aux cohortes de trustees et de conservateurs de grands musées, et surtout au label de prestige que confère le simple fait d’y participer ? La foire néerlandaise doit d’ailleurs une bonne partie de sa réputation à l’excellence de ses galeries. Seules les meilleures y tiendraient un stand, et il faudrait patienter des années avant d’espérer y entrer. La réalité est plus nuancée. À l’origine, la petite et locale Pictura Fine Art Fair consacrée exclusivement aux maîtres anciens et à la sculpture médiévale ne comptait qu’une vingtaine d’exposants. Un tournant s’est opéré en 1989 à la faveur de son emménagement au Centre des Congrès de Maastricht (MECC). Prise en main par une fondation, la petite manifestation est alors devenue The European Fine Art Fair (Tefaf) et compte alors près de cent stands. Suivant l’évolution du goût et du marché, la foire s’est…
À Maastricht, Tefaf en quête de sang neuf
Tefaf, la prestigieuse foire d’art et d’antiquité de Maastricht, qui ouvre au public vendredi, est réputée très difficile d’accès pour les marchands désireux d’y participer. Alors qu’elle a atteint une masse critique et menaçait de se scléroser, plusieurs mesures récentes ont rebattu les cartes, offrant de nouvelles opportunités. Enquête.