Sarah Hugounenq_Vous possédez pas moins de onze œuvres de Rembrandt sur une quarantaine aujourd’hui en mains privées, et le seul Vermeer chez un collectionneur. Comment a commencé votre passion pour l’école hollandaise ?
Thomas Kaplan_J’ai découvert pour la première fois une œuvre de Rembrandt au Metropolitan Museum of Art [à New York], quand je n’avais que 6 ans. Je suis tombé littéralement amoureux. Ma mère a pourtant tenté de m’ouvrir l’esprit sur d’autres périodes en m’emmenant au Museum of Modern Art, mais je réclamais de retourner voir les Rembrandt. Cela m’a donc pris très tôt. Deux ans plus tard, alors que nous devions aller en Europe, je réclamais d’aller à Amsterdam pour voir où le peintre avait vécu. Avec les années, si je développais de l’intérêt pour la Mésopotamie ou l’histoire militaire, je gardais cette fascination pour Rembrandt.
Vous avez donc décidé très tôt de devenir collectionneur ?
Non, jamais je ne me suis imaginé collectionneur. Je ne me voyais pas comme un matérialiste. Par ailleurs, jamais je n’aurais pu imaginer acquérir un Rembrandt, ou même un tableau de son école. Quand j’ai appris qu’un Gérard…