Alors que le Centre des monuments nationaux s’est vu confier en début d’année l’ouverture au public deux samedis par mois de l’Hôtel de Brienne, siège historique du ministère, à Paris, la Défense poursuit son ambition culturelle et patrimoniale en y agrégeant le poste de commandement Jupiter. Lors de la soirée du bicentenaire de l’Hôtel de Brienne lundi soir, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a annoncé l’ouverture prochaine de ce haut lieu de la dissuasion nucléaire française, construit pour le président Albert Lebrun dans les sous-sols de l’aile Est de l’Élysée en 1940. C’est dans cet abri antiatomique de 250 mètres carrés que le chef de l’État fraîchement élu est informé par les responsables militaires sur la procédure du feu nucléaire, et d’où il communique avec les avions Rafale ou avec le sous-marin nucléaire lanceur d’engins de permanence à la mer. Rénové en 2015, l’espace qui n’est plus opérationnel depuis peu, fait l’objet actuellement de travaux muséographiques afin de préparer son ouverture à des groupes restreints. « L’objectif est, dans le cadre d’une actualité forte, de montrer l’articulation qui existe entre le patrimoine et la politique stratégique de la France », explique-t-on dans l’entourage du ministre.