Johannes Vermeer fascine depuis des siècles, mais peut-être plus pour très longtemps. « L’exposition sera réussie si le public arrive à ne plus chercher les toiles de Vermeer, mais apprécie l’égal raffinement de toutes les œuvres en présence », indique le commissaire Blaise Ducos devant l’extraordinaire parenté entre certains panneaux. Certes, saisissants mais peu instructifs, ces parallélismes sont l’alpha et l’oméga de l’accrochage. En se focalisant sur l’essor de la peinture de genre raffinée dans le troisième tiers du XVIIe siècle hollandais, l’exposition donne à voir un microcosme pictural redondant, ne mettant en valeur ni Vermeer ni ses contemporains. Outre Gérard Dou et Gérard ter Borch, plus âgés d’une dizaine d’années, le cercle de peintres en présence…
Au Louvre, Vermeer voit double
La grande exposition printanière du musée du Louvre a ceci d’étonnant qu’elle place Vermeer en tête d’affiche, quand son dessein est justement de battre en brèche son mythe de génie solitaire. En rassemblant quelque 80 scènes de genre dont une dizaine du maître de Delft, réalisées dans les Provinces Unies entre 1650 et 1675, l’accrochage mise plus sur la beauté du geste que sur la nouveauté du propos.