Ce sont les Sherlock Holmes de la photographie du XIXe siècle. Marc Pagneux et Anne de Mondenard accumulent chacun les indices depuis plus d'un quart de siècle : débusquer un nom sous un cliché anonyme ; configurer une oeuvre à partir d'images a priori isolées ; révéler une école du regard là où l'on ne cernait que des individualités. L'exposition « Modernisme ou modernité. Les photographes du cercle de Gustave Le Gray », au Petit Palais, à Paris, est l'aboutissement de leurs recherches. Leur chef-d'oeuvre en quelque sorte. Leur manifeste aussi, car afficher le terme « modernité » quand on réunit 160 épreuves réalisées entre 1850 et 1860, c'est aller fort en besogne. Mais les deux mousquetaires vont au front. Leurs arguments sont, il faut bien l'avouer, irréfutables : ce sont les photos réunies aux…