« Je suis Français, né à Paris, mon métier de galeriste est ma passion. Comment le faire dans ma ville quand l’Europe est à feu et à sang ? » Cette question, Frank Elbaz l’a retournée maintes fois dans la tête. Peut-on continuer à faire commerce d’art quand des confrères se font arrêter et déporter et leurs galeries aryanisées ?
Le galeriste de la rue de Turenne n’est pas juste citoyen, il se veut historien. Mieux, il a fait appel à l’une des meilleures spécialistes des questions de spoliation, Emmanuelle Polack, qui publiera à l’automne un ouvrage sur les galeries sous l’Occupation.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, en ces temps sombres, le marché de l’art était prospère. Présenté dans la presse comme « le magasin le mieux achalandé », Drouot ne désemplissait…