C’est à Axel Hémery, directeur du musée des Augustins de Toulouse, que revient la palme de l’audace. Il fallait oser concevoir une exposition sur le motif de la cour intérieure, qui n’est assurément pas une catégorie de l’histoire de l’art. D’aucuns diront que le résultat est hétérogène. De Brueghel l’Ancien à Corot, en passant par Henri Regnault, la chronologie couvre cinq siècles de la peinture européenne et de nombreux courants. La variété est au service d’un discours transversal : rien ne relie une cour de cloître à l’esthétique troubadour signée Fleury Richard, une cour de Palais baroque sous le pinceau de Fra Stefano da Carpi et une cour misérable, théâtre de la harangue des communards, par Jules Girardet. Et pourtant le propos tient parfaitement la route. L’accrochage joue…
Fenêtres sur cours au musée des Augustins à Toulouse
Rien ne saurait relier un caprice architectural du XVIIIe siècle, une scène orientaliste du début du XIXe siècle et un paysage de ferme par Pierre Bonnard. Rien, sauf le lieu qu’ils représentent : une cour intérieure. S’agit-il d’un motif spécifique en peinture ? Réponse tout en poésie au musée des Augustins de Toulouse.