Dans la lignée des actions menées par les militants écologistes et altermondialistes contre le mécénat de l’entreprise BP au Guggenheim Museum de New York ou au British Museum, à Londres, c’est au tour de Total d’essuyer les plâtres. L’association 350.org a lancé le 13 janvier un appel international pour exhorter le musée du Louvre à rompre tout lien avec l’un de ses mécènes, la Fondation Total, au nom du réchauffement climatique. « Le Louvre n’est de fait pas une victime passive. Il est un acteur direct de la mise en danger des œuvres exposées : en acceptant de recevoir des dons d’entreprises du secteur des combustibles fossiles telles que Total et ENI, le musée du Louvre contribue en effet à renforcer l’idée que nous pouvons exploiter les combustibles fossiles sans dommage. En considérant comme légitimes les activités de Total et d’ENI, Le Louvre condamne en outre notre avenir », dénonce le collectif. Et de poursuivre : « nous considérons que le musée du Louvre a une responsabilité morale incontournable face à la crise climatique, en tant que courroie de transmission entre les civilisations et les cultures ; mais aussi en tant que lieu d’éducation ».