Comment être un artiste dans son temps ? De qui est-on l’héritier ? Cette interrogation sur la transmission, sur ce qui passe de l’artiste au public, et d’une œuvre à l’autre, est essentielle pour qui veut cerner la pratique de Pascal Pinaud. Grâce à la tenue de deux expositions simultanées (une troisième est prévue en juin 2017 du FRAC PACA à Marseille), l’une à la Fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence, l’autre au sein de l’Espace de l’Art Concret, à Mouans-Sartoux, ce Niçois d’adoption y apporte une réponse tout en finesse. À la Fondation Maeght, Pascal Pinaud joue pleinement le jeu de l’institution. De salles en salles, le caractère rétrospectif semble s’imposer, ce qui constitue déjà un événement tant il abhorre ce genre d’exercice. L’extrême liberté formelle de ses œuvres, la diversité de sa pratique s’incarnant dans tous les médiums et le refus de « produire du prêt à exposer » l’ont toujours conduit à se méfier des présentations trop sages d’où émergerait l’idée idiote d’un style Pinaud. Et s’il faut rechercher une cohérence dans sa pratique, elle est plus dans sa capacité…
Pascal Pinaud offre deux faces de son travail à la Fondation Maeght et à l’Espace de l’Art Concret
Deux expositions de Pascal Pinaud à la Fondation Maeght et à l’Espace de l’Art Concret offrent autant d’occasions de se plonger dans l’univers éclectique d’un artiste inclassable.