Depuis quelques années, les collaborations entre un opérateur national et une société anglo-saxonne se multiplient. À première vue, ces alliances éphémères peuvent sembler à certains contre-nature : ce serait vendre son âme sinon au diable du moins à ces firmes mondiales toutes puissantes qui mènent déjà une concurrence effrénée aux commissaires-priseurs parisiens.
La réalité est un peu plus subtile, et pas systématiquement en défaveur des Français. Pour la vente de la succession Madeleine Meunier, qui avait épousé à la suite deux figures de l’art tribal, Aristide Courtois et Charles Ratton, c’est ainsi Alexandre Millon, patron de la société française éponyme, qui a tenu le marteau à Drouot. Et Christie’s, associée à la vente, n’a pu…