C’est l’exposition que les visiteurs du Centre Pompidou risquent de rater, tant la signalétique l’indiquant est déficiente. Et pourtant, c’est celle à ne pas louper pour qui juge nécessaire la décolonisation des musées et la remise en cause des canons occidentaux. Dans le sillage du réaccrochage des collections opéré en 2014 sous le libellé « Modernités plurielles », qui élargissait la question de la modernité aux scènes notamment arabes, l’exposition « Art et Liberté » orchestrée par Sam Bardaouil et Till Fellrath se concentre sur un collectif égyptien se réclamant du Surréalisme. De ce cercle d’écrivains et d’artistes fédérés sous cette appellation en 1938, le visiteur ne connaîtra sans doute aucun nom, si ce n’est le poète Georges Henein, qui rencontra André Breton en 1936 et dont l’éditeur parisien José Corti publiera les poèmes, ou l’écrivain Albert Cossery, mort à…
Le Surréalisme égyptien, un oublié de l’histoire au Centre Pompidou
Les curateurs Till Fellrath et Sam Bardaouil orchestrent jusqu’au 16 janvier 2017 une exposition dense et pointue autour du bref mouvement Art et Liberté qui, de 1938 à 1948, a secoué les bases de la société égyptienne.