Peut-on trouver meilleur endroit que la ville de Toulouse pour introduire les œuvres d’Aurélien Froment et Raphaël Zarka ? Une ville que l’on a l’habitude de résumer à son matériau de base, la brique rose qui, par retroussement, contient en elle la cité dans son entier et métaphoriquement tous les mondes possibles… Un jeu d’emboîtements qui conduit d’une matière et d’une forme primordiales aux productions les plus élaborées et que reproduit le contenant même de l’exposition. Les Abattoirs offre en effet son architecture de briques roses, sa nef, ses salles latérales et son sous-sol à une exposition qui procède d’un jeu d’emboîtements, de rapports d’échelle et de voyages des formes, que souligne d’emblée le déploiement de l’œuvre de Froment Fröbel Fröbelé (2013) dans la nef du musée (à propos de Fröbel Fröbelé, lire Le Quotidien de l’Art du 7 novembre 2014). L’œuvre consacrée au pédagogue allemand Friedrich Fröbel reprend ici sa méthode pédagogique tenant dans une simple boîte comprenant un répertoire de formes…
Aurélien Froment et Raphaël Zarka à Toulouse : l’univers des formes
Les Abattoirs à Toulouse invite Aurélien Froment et Raphaël Zarka à une double exposition. L’ensemble ne propose ni œuvres communes ni juxtaposition de deux solos, mais des va-et-vient d’une œuvre à l’autre, qui font résonner les pratiques de deux artistes autour d’intérêts partagés pour les histoires des formes.