Dans l’ensemble, les maisons de ventes françaises ont réussi une année 2016 stable ou en hausse comparée à 2015. Après Christie’s (244,6 millions d’euros), Sotheby’s (220 millions d’euros) et Artcurial (210 millions d’euros) (lire Le Quotidien de l’Art du 21 décembre 2016), Pierre Bergé & Associés réalise un très bon résultat – 44,98 millions d’euros (auxquels il faut ajouter 4,2 millions d’euros engrangés à Bruxelles), soit un bond de 21 % grâce à la vente de la suite de la bibliothèque de son propriétaire, Pierre Bergé, et aux 21 millions remportés par un cachet impérial chinois ce mois-ci à Drouot, plus grosse enchère de l’année en art. La société Millon se porte bien, entre autres grâce à la dispersion de la collection Madeleine Meunier d’art tribal ce mois-ci à Drouot, en collaboration avec Christie’s, mais comptabilisée par la maison française. Cette dispersion a été marquée par un record à 2,2 millions d’euros pour le maître de la coiffure en cascade. La société a totalisé 44 millions d’euros, soit 11,4 % de plus qu’en 2015 (dont 1,8 million pour Bruxelles). L’art moderne et contemporain compte pour un quart de ce montant total (10 millions d’euros). Tajan recule légèrement, de 4 %, comparé à l’an dernier, avec un total de 35,8 millions d’euros. Piasa cumule 35 millions d’euros grâce notamment à un département Design très dynamique qui assure 19,5 millions d’euros de ce chiffre d’affaires, identique à 2015 (35,5 millions). Cornette de Saint Cyr totalise 34,1 millions d’euros (dont 6,4 millions d’euros à Bruxelles), en hausse de 12 %. Avec 33,1 millions d’euros dominés par une enchère millionnaire pour un squelette de dinosaure, Aguttes baisse de 10 millions d’euros environ comparé à 2015 où son chiffre de 44 millions d’euros avait bénéficié de deux coups de marteaux millionnaires pour Sanyu. Ader-Nordmann cumule 25 millions d’euros, soit une hausse de 19,5 % grâce à 19 lots adjugés au-dessus de 100 000 euros, dont une toile de Soulages vendue à Drouot. La maison de Fontainebleau Osenat obtient 21,6 millions d’euros, devant son confrère Tessier-Sarrou (17,7 millions d’euros). La société d’origine marseillaise Leclere, très active désormais à Drouot, récolte 17,1 millions d’euros, en progression de 56 %. Beaussant-Lefevre totalise 14,52 millions d’euros (15,4 en 2015) avec 90 % de lots vendus, dont une bague en or jaune ornée d’un diamant pour 881 250 euros et une œuvre de Kitagawa Utamaro pour 745 800 euros, un record mondial pour une estampe japonaise.