Voilà bien longtemps que le Centre Pompidou n’avait organisé une exposition d’un artiste célèbre sans se contenter d’être l’une des étapes – en général la station finale – d’une opération itinérante, dont le concept a parfois été fourbi ailleurs que dans ses murs. Production entièrement maison, la rétrospective Cy Twombly orchestrée par le conservateur Jonas Storsve est du coup une gageure. Car les collections de Beaubourg sont chiches en œuvres de l’artiste américain. Aussi a-t-il fallu emprunter l’essentiel des pièces. Et c’est là où les choses se compliquent. Twombly n’est plus là pour convaincre collectionneurs et musées de prêter, comme il l’avait fait lors de sa rétrospective à la Tate Modern, à Londres, en 2008. Jonas Storsve a frappé pendant un an à de nombreuses portes, en vain. Les directeurs de musées ne sont pas juste jaloux de leurs trésors. Ils peuvent aussi se montrer grossiers. D’autres en revanche ont ouvert grandes les vannes. Le musée de Philadelphie a prêté un de ses biens les plus précieux, Fifty Days at Iliam,…
Cy Twombly, un Américain très européen au Centre Pompidou
L’élégante rétrospective de Cy Twombly (1928-2011) organisée au Centre Pompidou, à Paris, dévoile les obsessions d’un artiste à mi-chemin entre l’abstraction et le classicisme.