Peu importe le sens des choses ou la manière dont vous souhaitez les prendre, peu importe même l’envie de réécrire l’histoire, la peinture, son passé, son passif, ressurgiront toujours. C’est même un contresens que de vouloir la réinventer tant elle s’inscrit déjà dans le temps. Un peintre qui tenterait de ne pas en parler verrait son entreprise systématiquement échouer. À peine voudrait-on quitter sa sphère, qu’elle vous rattrape dans l’instant pour rappeler ‒ dans une impérieuse nécessité ‒ de la questionner. Le travail de Jean-Baptiste Bernadet n’y déroge pas. Par des emprunts techniques, il fait se croiser des pans de l’histoire de la peinture. Le retour à l’impressionnisme avec le sentiment d’un tableau saisi sur le motif et répété en série, le rappel des réserves de Matisse, l’inspiration de Bonnard dans le choix des combinaisons de couleurs, la…
Jean-Baptiste Bernadet, une certaine histoire de la peinture
Si Jean-Baptiste Bernadet – artiste français vivant entre la Belgique et les États-Unis – propose des peintures sérielles aux tons dégradés évoquant à la fois une relation forte à la lumière et au paysage, il affirme aussi sa relation à une certaine histoire de la peinture. Depuis son passage en 2010 par le Salon de Montrouge, il a fait du chemin, jalonné notamment par une résidence à Marfa, dans la célèbre Chinati Foundation. Il est désormais représenté par les galeries Almine Rech (Bruxelles) et Valentin (Paris). Il expose du 1er au 4 décembre sur le stand de sa galerie parisienne à NADA Miami Beach.