Pour la cinquième édition d’Artissima dont elle a assuré la direction, Sarah Cosulich peut s’enorgueillir d’avoir réussi à faire de cette manifestation le rendez-vous des curateurs et collectionneurs en quête de propositions nouvelles. En impliquant plus d’une cinquantaine de têtes chercheuses dans tous les processus d’élaboration de la manifestation (sections curatées, comités, jurys, talks, projets annexes, visites guidées…), elle a réalisé une foire qui privilégie visions et perspectives sur l’art comme alternative aux grands déballages des étalagistes du marché. En mettant par ailleurs la création émergente au premier plan et littéralement à l’entrée de la foire, elle a lancé un signal clair sur ses louables ambitions : faire d’Artissima une foire de découvertes et de prises de risques.
La section « Present Future » dédiée à des expositions personnelles d’artistes émergents occupait ainsi le cœur du dispositif et le visiteur était accueilli sur la foire par le stand de Dohyang Lee (Paris) et le magnifique ensemble d’œuvres de Julien Creuzet (Français d’origine martiniquaise né en 1986), qui met en relation poétique des archipels d’objets recyclés par un regard postcolonial (sculptures environ à 3 000 euros chacune). Dans la même section, PSM (Berlin)…