Les foires d'art ancien tentent depuis quelques temps de se refaire une jeunesse (et une santé), avec la création notamment de Paris Tableau en novembre dernier à Paris. Voilà une quinzaine d'années, les antiquaires de Tefaf à Maastricht avaient déjà compris qu'ils devaient élargir leur clientèle en initiant une section d'art moderne et contemporain. La leçon a servi de modèle à Frieze Masters, émanation de la foire d'art contemporain Frieze, qui ouvre ses portes aujourd'hui à Londres avec une petite centaine d'exposants. À la différence de Tefaf, qui ratisse large, des armures au mobilier, en passant par les objets d'art chinois, le nouvel événement londonien mixe les objets du Moyen Âge ou l'art primitif à l'art réalisé avant 2000, à l'exclusion notable du mobilier. A l'inverse de Maastricht, seuls 30 % des exposants relèvent de l'art ancien. « Notre point de départ est l'art contemporain, ce que les artistes actuels regardent, ce qui leur fait sens, précise Victoria Siddall, directrice de Frieze Masters. C'est une perspective contemporaine sur l'art…