C’est un ciel gris et bas de plafond qui accueille le visiteur venu assister au vernissage de l’exposition que le LaM à Villeneuve d’Ascq consacre au peintre belge Luc Tuymans. Un ciel des Flandres qui s’est déployé pour l’occasion, un morceau de ce paysage qui inspire un artiste dont la peinture est affaire de tonalités, de dégradés subtils et de nuances. La géographie septentrionale marque de son empreinte un regard posé sur l’Histoire, qui est passée au tamis de la mémoire et de ses documents. Un jeu circulaire et circulatoire de rebonds entre les images du réel, les imprimés sur papier et leurs impressions rétiniennes, le passage d’un médium à l’autre, du Polaroid à l’estampe, de l’estampe à la peinture, que rend cette exposition qui privilégie les jeux de renvois et souligne à chaque instant le malaise que génère toute image pour un regardeur en proie au doute.
Le visiteur est confronté dans la première salle à Saint-Georges…