Vénitienne de naissance, la galeriste parisienne Alberta Pane ouvrira en mai 2017 une antenne de 300 m2 dans la Sérénissime, dans le quartier du Dorsoduro. « Après 8 ans de galerie à Paris avec un parcours d’expositions exigeantes, au vu de la participation et de la conjoncture actuelle parisienne, j’ai senti la nécessité d’agrandir la galerie et de me lancer dans de nouveaux projets, confie-t-elle. L’occasion de Venise s’est présentée lors de ma visite, il y a quelques mois, d’un espace qui a été un coup de foudre, une ancienne menuiserie appartenant à trois sœurs, filles du menuisier Umberto Pensa qui a beaucoup travaillé dans la réalisation d’œuvres de menuiserie pour les églises mais aussi pour la Biennale et en particulier pour le Pavillon français ». Pourquoi Venise si ce n’est par atavisme ? « Il y a eu une multiplication d’événements culturels, la Biennale y est pour beaucoup, mais aussi les nouvelles fondations qui ont ouvert, les nouveaux espaces indépendants, il y a aussi des nouvelles galeries et une effervescente culturelle évidente, indique Alberta Pane. Lors des Biennales d’art et d’architecture, presque tous les espaces de la ville hébergent des expositions. Il ne faut pas oublier non plus les Biennales de théâtre, de danse et de musique et la Mostra du cinéma. Certes, la ville connaît aussi le gros problème de la gestion d’un tourisme de masse dévastateur et une perte de sa population locale, mais il y a quand même un noyau fort de citadins résistants et une nouvelle population internationale qui ont choisi Venise comme leur ville pour y vivre, la respecter et la faire prospérer ». L’idée à terme est de créer des ponts avec la galerie parisienne, mais aussi d’inviter ses confrères à y faire des expositions.
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