Le langage des mains fait figure d’aveu. Attente, impatience, excitation, anxiété, les mains obéissent à une syntaxe de gestes qui sont le prolongement de nos émotions. Aux cimaises de la Galerie de photographies du Centre Pompidou, ce sont des mains de parieurs qu’Anna Malagrida a photographiées, dans le cadre de la septième Carte blanche PMU. Elles émergent du clair-obscur, comme dans les tableaux de Rembrandt. Elles prolongent les états d’âme de joueurs invisibles, en retrait de leurs mains si expressives. Ces mains aux cimaises qui bruissent comme des ailes de papillon, on jurerait qu’elles nous parlent, qu’elles convoquent un dialogue muet. « D’habitude, explique la photographe, les joueurs ont leurs tickets de pari dans la main, qu’ils caressent, triturent et…
Anna Malagrida réussit son pari au Centre Pompidou
Dans le cadre de la Carte blanche PMU au Centre Pompidou, Anna Malagrida photographie les mains nerveuses des parieurs qui, en l’absence du ticket rituel, paraissent hantées, et racontent alors l’histoire d’un jeu d’une tout autre ampleur.