Le Repas des pèlerins d’Emmaüs (1629), le Portrait de la princesse Amalia van Solms (1632) et le Portrait du docteur Arnold Tholinx (1656) sont trois chefs-d’œuvre de Rembrandt, d’époques et de factures différentes, qu’Édouard André s’offrit au XIXe siècle, quand la mode n’était pas encore aux écoles nordiques du Siècle d’or. Les faire dialoguer dans un seul et même discours intitulé « Rembrandt intime » est une gageure. Le premier date de la jeunesse de l’artiste, dite période de Leyde, sa ville natale qu’il ne quitte qu’en 1635. Le puissant travail de clair-obscur qui nécessite de fixer pendant plusieurs minutes la surface de la toile avant de voir apparaître l’ensemble des personnages témoigne de la manière radicale…
Rembrandt, la genèse d’un génie au musée Jacquemart-André
Les trois tableaux de Rembrandt acquis par Édouard André entre 1865 et 1892 forment le point de départ de l’exposition « Rembrandt intime » au musée Jacquemart-André, à Paris. Si les œuvres conviées forment indiscutablement des parallèles fascinants, le discours est quant à lui plus surprenant.