Mapplethorpe est un photographe difficile à exposer. Si les musées d’Europe se sont accommodés depuis longtemps de la crudité de ses images, l’Amérique ne lui avait pas accordé de rétrospective majeure depuis 1990. Depuis la fameuse année où l’exposition de ses œuvres au Contemporary Arts Center de Cincinnati fit l’objet des foudres des conservateurs américains et suscita un procès homérique contre son directeur Dennis Barrie. La rétrospective en double volet, présentée au Los Angeles County Museum of Art et au Getty de Los Angeles au printemps 2016, marque à cet égard un tournant. Les deux institutions ayant fait l’objet en 2011 d’une généreuse dotation de la part de la Fondation Mapplethorpe, elles ont pu exhumer quelque 400 images et attirer plus de 500 000 visiteurs. Il aura donc fallu plus de vingt-cinq…
Mapplethorpe, rock star à Montréal, mais à quel prix ?
Après Los Angeles, c’est au tour du musée des beaux-arts de Montréal de se pencher sur le cas Mapplethorpe. L’exercice est intéressant et propose des inédits, mais à trop vouloir faire du photographe un artiste populaire et accessible à tous, on néglige son goût pour l’expérimentation.