Le jeune homme en costume rayé, mains dans les poches, qui traîne sur les trottoirs de New York, est reconnaissable entre tous : c’est Robert Frank, saisi par Louis Faurer en 1947. Les deux photographes se sont rencontrés dans le studio d’Harper’s Bazaar la même année. Robert Frank a aussitôt proposé à Louis Faurer de l’héberger dans son loft. Sur une photo plus tardive, en 1950, on distingue le visage de Robert et celui de sa femme Mary, perdus dans les reflets d’une vitrine. Louis les a photographiés à la fête de San Gennaro, dans le quartier de Little Italy. Les deux clichés figurent dans la très chavirante exposition que la Fondation Henri Cartier-Bresson, à Paris, consacre à Louis Faurer. Ils témoignent à quel point Louis et Robert ont été proches l’un de l’autre. Ils ont démarré leur carrière à…
Louis Faurer, redécouverte du grand lyrique de la photo américaine
La Fondation Henri Cartier-Bresson consacre une exposition à Louis Faurer, photographe reconnu de ses pairs, mais pour le grand public dans l’ombre de son grand ami Robert Frank. Une occasion de réparer une injustice.