Donnée perdante avant même d’ouvrir, malmenée à la fois par une bronca de marchands sécessionnistes dont certains importants et par les affaires de faux mobilier XVIIIe et tableaux, la Biennale des Antiquaires a réussi à tirer son épingle du jeu grâce à la pugnacité du président du Syndicat national des Antiquaires (SNA), Dominique Chevalier, et aux efforts de ses équipes ainsi que des exposants (lire aussi l’encadré). « Nous avons réussi notre pari. Beaucoup de gens sceptiques sont repartis enchantés. Il fallait relancer la Biennale, sinon elle était condamnée », confie Dominique Chevalier. Moins de joailliers, plus d’antiquaires et une scénographie renouvelée par Nathalie Crinière : l’objectif est atteint. Devant le résultat, nombre de professionnels français et étrangers restés prudents – dont Dickinson (Londres), pilier de Tefaf Maastricht en art moderne et ancien – sont venus en repérage et pourraient l’an prochain rejoindre les troupes.
Présenter au Salon d’honneur les expositions de prestige, celle du Mobilier national avec des tapisseries, de Jean Dewasne à Claude Lévêque, et celle des arts décoratifs français classiques prêtés par le musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, incitait les visiteurs à gravir l’étage, où se trouvaient des antiquaires tels que les Parisiens Dominique Chevalier pour la tapisserie et Christophe Hioco pour la statuaire de l’Inde ou Bailly (Genève) pour l’art moderne. « Remettre ainsi la culture française sur un plateau était idéal pour…