La mode était à la démesure, à l’artifice et à la somptuosité. Edme Bouchardon (1698-1762) tourna le dos au style rocaille pour s’adonner au plus strict des classicismes, directement inspiré de l’observation de la nature. L’équilibre de son trait préférait l’ordre à l’exubérance, et la retenue à la ligne tarabiscotée. Deux siècles plus tard, la mode empruntait le chemin inverse, laissant sur le bas-côté de l’histoire de l’art les représentants du trop conventionnel néoclassicisme. Celui qui fut tour à tour qualifié de son temps de « nouveau Phidias », du « meilleur dessinateur de son siècle », du « premier de nos sculpteurs » ne bénéficia d’aucune exposition, d’aucun travail de recherche exhaustif et approfondi et a fortiori d’aucune publication d’envergure. C’est sur la base de ce constat que le musée du Louvre, détenteur du plus important…
Le musée du Louvre remet en lumière Edme Bouchardon
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Le musée du Louvre, à Paris, révèle un grand maître. Poursuivant sa saison XVIIIe siècle après la monographie « Hubert Robert »
au printemps, l’institution lève le voile sur le chantre de la sculpture néoclassique : Edme Bourchardon (1698-1762). La manifestation est le fruit de trois ans d’enquête pour exhumer et étudier ses archives, en collaboration avec les équipes du Getty Museum de Los Angeles.