Flops
« Carambolages », au Grand Palais,
à Paris (2 mars-4 juillet 2016)
Bousculer les logiques chronologiques et catégorielles, briser les perspectives historiques, repenser notre approche traditionnelle de l’art. S’étonner, rire ou ricaner. Et au passage renouer avec le pur plaisir des formes. Telle était l’ambition de l’exposition « Carambolages », organisée par le commissaire Jean-Hubert Martin jusqu’au 4 juillet au Grand Palais à Paris. Quand on connaît le succès d’estime de l’exposition « Artempo » que le curateur avait organisé en 2007 au Palazzo Fortuny, à Venise, la vogue actuelle pour les mélanges d’époques et de genres, « Carambolages » avait, a priori, tout pour faire un carton. Et pourtant l’accrochage, qui accusait les limites du relativisme, n’a pas convaincu grand monde, ni les adeptes, ni le grand public. Avec moins de 130 000 visiteurs en trois mois, il s’agit d’un des pires scores du Grand Palais qui escomptait plus du double en fréquentation. Comment expliquer le raté ? Par le choix du titre, sibyllin. Difficile d’imaginer derrière l’emboutissage annoncé un jeu à la « marabout, bout de ficelle… ».…