Le tempérament de feu de Charles Camoin est à l’origine de l’une des jurisprudences les plus riches de notre droit de la propriété artistique, puisque son opposition farouche à plusieurs marchands, en premier lieu Francis Carco, l’ami d’Aragon, chez lesquels furent retrouvées quelques-unes de la soixantaine de toiles qu’il avait détruites et jetées à la poubelle en 1914, donna lieu à une décision du tribunal civil de la Seine le 15 novembre 1927 : « la propriété des morceaux lacérés ne peut faire obstacle à l’exercice par l’auteur de son droit de divulgation. L’acquisition de la propriété ne se limite qu’au support, l’auteur reste maître malgré l’abandon de son œuvre de faire respecter ses droits. Seul le support sera l’objet du mécanisme de la possession, les…
Camoin, un peintre qui a du mal à trouver sa voie à Aix-en-Provence
Presque vingt ans après l’exposition du musée Cantini, à Marseille, « Charles Camoin, rétrospective, 1979-1965 », le musée Granet rend hommage à Charles Camoin avec une exposition estivale qui réserve quelques belles surprises, malgré le caractère inégal de son œuvre.