S’il existait aujourd’hui un Monte Verità — la communauté d’avant-garde artistique, écologique et naturiste sur une colline du Tessin au début du XXe siècle —, cela prendrait quelle forme ? Il faudrait peut-être chercher du côté d’expériences collectives disséminées, de comités plus invisibles, hors circuit, signalant le besoin régulier de l’art à reformuler ses structures. Récemment, plusieurs expositions rétrospectives sont revenues sur ce désir : « West of Center: Art and the Counterculture Experiment in America » (Museum of Contemporary Art Denver, 2011) ouvrait sur des expérimentations performatives et immersives des années 1960 ni reconnues par le monde de l’art ni par le militantisme traditionnel, du fait de l’hybridation entre art et « mode de vie » ; « The Whole Earth: California and the Disappearance of the Outside » (Haus der Kulturen der Welt, Berlin, 2013), la plus iconoclaste, autour de l’association…
Hélène Bertin : Fab Lab Artisanal
Hélène Bertin, qui a participé au 60e Salon de Montrouge en 2015, s’intéresse aux usages de l’art en relation avec la réinvention de l’habitat et des modes de vie. Tissant des liens avec une galerie de figures et matériaux négligés de l’histoire de l’architecture et du design, ses recherches intègrent autant la pédagogie sensorielle Montessori que la marqueterie en bois plié apprise au contact de natifs américains. Elle sera invitée en 2017 par Flora Katz à la Fondation d’entreprise Ricard (Paris) et par Céline Poulin au CAC Brétigny.