La loi du 2 juillet 1996 a entériné la création de la Fondation du patrimoine dont la mission principale est de sauvegarder et de mettre en valeur le patrimoine national, tout particulièrement celui non protégé par l’État, ainsi que de susciter des partenariats publics/privés. 20 ans plus tard, le succès est indéniable : 25 620 projets soutenus, 2,9 milliards d’euros de travaux engagés, 1 250 labellisations privées, 79 % des Français confiants envers la fondation (selon un sondage OpinionWay de 2016), des montants de collectes pour le mécénat qui vont croissants (13,7 millions d’euros dans le cadre des souscriptions menées en 2015, et déjà 8 millions d’euros réunis depuis le début de l’année). « L’utilité est le mot-clef de notre fondation, mais nous sommes aussi et surtout un acteur économique de premier ordre qui crée non seulement de la valeur mais aussi du sens. Préserver le patrimoine, c’est prendre conscience de notre ancrage dans le temps », nous a confié François-Xavier Bieuville, directeur général de la structure. L’action de la fondation se mesure à son impact sur l’économie territoriale. Son rôle est non négligeable dans l’insertion…
La Fondation du patrimoine prête à chavirer ?
Alors que la Fondation du patrimoine fête ses 20 ans, l’institution est en bien mauvaise posture. Malgré les éloges de la Cour des comptes, un nombre de projets à la hausse et une confiance populaire grandissante, la fondation est au bord de la faillite. La politique patrimoniale de la France serait-elle à ce point en panne pour passer à côté de ce drame ?