Le Quotidien de l'Art

Face à la menace terroriste, le comité du patrimoine mondial envisage un rôle renforcé pour l’Unesco

Face à la menace terroriste, le comité du patrimoine mondial envisage un rôle renforcé pour l’Unesco
Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco, lors de l’ouverture
de la 40e session du Comité du patrimoine mondial, le 10 juillet à Istanbul. © Unesco.

Sous la présidence de Lale Ülker, directrice générale des affaires culturelles et de la promotion à l’étranger au ministère turc des Affaires étrangères, la 40e session du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco s’est ouverte dimanche 10 juillet à Istanbul, en Turquie. Cette année, dans un contexte marqué par les guerres et les attaques terroristes, la réunion prend un nouveau sens. « La meilleure réponse à ces attaques n’est pas seulement politique mais aussi artistique et culturelle. Il faut faire front ensemble », a affirmé le vice-Premier ministre turc, Numan Kurtulmus˛, dans son discours introductif. Au cours de la cérémonie d’ouverture, le président de la Conférence générale de l’Unesco, Stanley Mutumba Simataa, a insisté sur la pertinence de la Convention pour le patrimoine mondial comme « instrument clé pour permettre à la communauté internationale de sauvegarder, protéger, promouvoir et transmettre notre patrimoine aux générations futures, dans le contexte actuel de menaces croissantes [qui] pèsent sur les sites naturels et culturels ». En échos, Michael Worbs, président du Conseil exécutif de l’Unesco a estimé qu’« il est de notre devoir de renforcer le rôle de l’Unesco dans la protection du patrimoine dans les zones de conflit, ainsi que d’assurer la protection et la préservation des sites dans les zones touchées par une catastrophe naturelle ». L’instance devra examiner 27 propositions d’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Neuf sites naturels dont l’ensemble tectono-volcanique de la Chaîne des Puys et de la faille de Limagne, 14 sites culturels parmi lesquels l’œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement moderne (réparti entre l’Allemagne, l’Argentine, la Belgique, la France, l’Inde, le Japon et la Suisse), et quatre sites mixtes concourront. Le Comité se penchera également sur l’état de conservation de 108 sites déjà inscrits et des 48 sites figurant sur la liste du patrimoine mondial en péril.

www.unesco.org

Article issu de l'édition N°1105